« Des matchs référence sur lesquels il faut s’appuyer »

Notre directrice sportive Paoline Salagnac a profité de la trêve pour dresser un bilan de la première partie de saison de nos Lionnes.

 

  • Paoline, l’équipe est actuellement sixième en LFB et en difficulté en Euroleague, quel bilan tires-tu de cette première partie de saison ?

« Le bilan n’est pas forcément celui qu’on espérait à ce moment-là de la saison. Les blessures en début de saison nous ont handicapées, mais il ne faut pas se cacher derrière cela. Depuis la trêve internationale, on a su livrer des matchs référence sur lesquels il faut s’appuyer, notamment la victoire contre Fenerbahce, Villeneuve d’Ascq ou encore la récente victoire contre Valence. Ce qui fait la différence entre les équipes du milieu de tableau et les grandes équipes, c’est d’être capable de reproduire cette intensité et ce niveau de jeu match après match et quel que soit l’adversaire. C’est vraiment la chose vers laquelle on doit tendre et parvenir à reproduire l’intensité durant quarante minutes, comme on a pu le faire contre le Fener qui est aujourd’hui la meilleure équipe d’Europe. Il faut réussir à appréhender chaque match comme le match à gagner, que ce soit en championnat ou en Euroleague. Donc en résumé, le bilan est mitigé, mais rien n’est fini. A nous désormais de tirer un enseignement de cette première phase et de s’appuyer sur ce qui a bien marché. Il faut aussi s’inspirer de nos matchs référence pour continuer à travailler et faire une remontée au classement sur les deux compétitions. »

  • Avec cet enchaînement de matchs en octobre sans la moitié de l’effectif professionnel, as-tu parfois eu un sentiment de poisse, d’impuissance ?

« Non, je n’aime pas me reposer sur la poisse. Je pense qu’on fait un sport de haut niveau et qu’il y a des aléas comme les blessures et qu’on est contraints de faire avec. Malheureusement, c’est vrai que sur ce mois d’octobre on n’a pas été épargnées.  Les blessures se sont accumulées et on a eu une équipe décimée. C’est forcément difficile de commencer une saison comme ça, parce qu’on sait que les premiers matchs de la saison, c’est aussi une dynamique qui se lance. Et quand on a à peine la moitié de l’équipe, c’est compliqué de lancer cette dynamique. Mais je tiens aussi à remercier et à mettre en lumière l’investissement et l’implication qu’ont eu les jeunes du centre de formation. C’est vrai que ça a été compliqué pour les résultats de l’équipe, mais ça a aussi permis de mettre en lumière des jeunes joueuses qu’on accompagne dans leur démarche de formation. Elles ont montré qu’elles avaient des choses à apporter, qu’elles pouvaient continuer à progresser. Elles ont eu l’occasion de saisir les opportunités, à l’image de Justine Mouyokolo, d’Aïnoha Risacher ou encore d’Aïcha Camara. On sait aussi que les saisons sont compliquées au niveau du calendrier qui n’épargne pas les organismes. On a hâte de retrouver l’équipe au complet et de continuer à avancer vers les objectifs qu’on s’est fixés et qui restent en ligne de mire. »

 

  • L’objectif en Euroleague était de se qualifier pour les quarts de finale, est-ce selon toi encore possible ?

« C’est sûr que ça devient compliqué, même si mathématiquement rien n’est terminé. Il faudra compter sur les revers de nos adversaires, et notamment de Schio, tout en faisant un parcours sans faute de notre côté. Aujourd’hui, on ne se focalise pas là-dessus et on suit notre chemin. On verra ce que font nos adversaires, mais on doit terminer cette phase de poules en gagnant tous nos matchs. Donc on se concentre sur nous et si nos adversaires connaissent des contre-performances, ce sera tant mieux pour nous. Pour cela, il faut continuer à progresser et réussir à hausser nos performances sur tous les matchs, parce qu’on ne peut pas battre Fenerbahce puis perdre Charnay cinq jours plus tard. Cela montre qu’on a un championnat de France relevé et qu’il faut aborder tous les matchs comme des finales parce qu’on on sait qu’on est le champion de France en titre et que chaque équipe veut faire tomber le champion. Il faut qu’on soit prêtes pour cela et qu’on aborde le match comme si c’était le plus important. »

 

  • Comment expliques-tu justement le visage tellement différent que peut montrer l’équipe d’un match à l’autre ?

« C’est difficile de l’expliquer parce que je pense que les joueuses elles-mêmes ne comprennent pas forcément comment on peut passer de la victoire contre Fenerbahce à la prestation qu’on a faite à Charnay. Je pense que quand on sort d’une grande prestation, derrière il y a peut-être un relâchement. Il faut se remettre au travail et mettre les mêmes ingrédients chaque week-end. On connait les forces et le talent de cette équipe et on sait qu’on a les moyens de faire de très belles choses. Maintenant, ce qui fera la différence, c’est de reproduire ça chaque week-end et chaque match. C’est là-dessus que l’on doit progresser individuellement et collectivement : d’être toujours à notre meilleur niveau, même si on sait qu’il y aura forcément des moments plus compliqués. Mais il faut toujours être prêtes à combattre parce qu’on sait que personne ne nous laissera une victoire facile. A nous d’aller chercher les victoires et d’aller chercher ce que l’on veut, ensemble. »

 

 

  • Est-ce qu’il y a des équipes de LFB qui t’ont impressionnée sur cette première partie de saison ?

« Non, je n’ai pas vraiment été surprise. Je savais que que le niveau des équipes était très homogène, qu’on avait un championnat relevé. Tous les weekends on a des matchs disputés. Ce début de saison a montré que beaucoup d’équipes avaient du talent à l’image de notre dernier match contre Charnay, qui est le petit poucet et qui vient de monter, mais qui a réussi à nous faire tomber ou à battre Basket Landes. Le niveau est élevé dans notre championnat de France et on doit donc élever notre niveau, peu importe l’adversaire. Il faut rester focalisées sur nous, sur ce que l’on doit produire et sur notre jeu pour donner le meilleur de nous-mêmes et performer. »

 

  • L’équipe sera de retour le 7 janvier contre La Roche Vendée. Comment envisages-tu cette deuxième partie de saison ? Quels sont les objectifs ? 

« Au niveau français, les objectifs restent les mêmes. On a à cœur de défendre notre titre, même si on sait que ce n’est pas évident de gagner deux titres d’affilée. Si au niveau du classement on n’est pas là où on espérait, rien n’est jamais fini. On a un format de championnat qui permet de remonter au classement et d’aborder les playoffs comme un autre championnat. Maintenant, notre objectif sur cette deuxième partie est de gagner tous les matchs, pour remonter et finir cette première phase à la meilleure des places. On sait l’importance que peut avoir l’avantage du terrain lors des playoffs. On l’a vécu l’année dernière lors des finales. En Coupe de France, on n’a jamais caché notre volonté de remporter cette compétition pour la première fois. On connaît notre adversaire pour les quarts de finale et on sait que la Coupe de France est une compétition où il faut être là le jour J. A nous de répondre présent dans les moments importants, mais j’ai confiance dans mon staff, dans mon équipe pour aller le plus loin possible dans cette compétition. »

 

  • Où en est-on concernant les blessures de Sandrine Gruda et de Laura Quevedo ?

« Concernant Sandrine, on espère la retrouver à la rentrée sur la reprise des entraînements avec le groupe. On verra comment ça évolue. En tout cas, on a très bon espoir de la retrouver rapidement. C’est pour cela que Stefanie Dolson disputait son dernier match contre Valence. On la remercie d’avoir d’avoir pu nous rejoindre durant l’absence de Sandrine. Concernant Laura, c’est en évolution, elle va continuer à travailler pendant la trêve, à suivre des soins, à poursuivre sa rééducation pendant la trêve, puis on espère la retrouver dans le groupe à la reprise également. Je pense que c’est important pour le groupe de retrouver ces joueuses qui ont été éloignées du terrain. »

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