Quelques semaines après le début de la saison 2023-2024, interview avec la présidente déléguée de LDLC ASVEL Féminin : Marie-Sophie Obama.
Marie-Sophie, les résultats de ce début de saison ne sont pas forcément conformes aux attentes, comment analyses-tu ce début d’exercice ?
« C’est vrai que ce n’est pas le début de saison dont on rêvait lorsqu’on a fermé les gymnases en fin de saison dernière et qu’on a préparé cette nouvelle saison 2023-2024. On espérait pouvoir compter sur notre belle dynamique, mais elle est retombée un peu comme un soufflé. Malgré tout, je reste sereine, car il y a des éléments qui expliquent ces résultats. On sait notamment que c’est compliqué pour les joueuses d’enchaîner avec le rythme intense des différentes compétitions entre la WNBA, les compétitions FIBA et l’intensité du championnat de France et de l’Euroleague. Malgré tout, je trouve que tout le monde fait face avec beaucoup de courage, de patience et d’abnégation. Ça permet aussi d’intégrer les jeunes, de leur offrir des responsabilités alors que ce n’était pas initialement prévu. On est obligés de faire le dos rond, de poursuivre le travail et de se remettre en question pour voir ce que l’on peut faire, ce que l’on peut améliorer et de quelle manière. »
On savait qu’avec toutes ces absences, le début de saison serait compliqué…
« Oui, il n’y a pas de raison de paniquer. La saison est longue. Les retours se font progressivement, même si pour pouvoir trouver un équilibre collectif, il y a toujours un temps d’inertie à chaque fois qu’on réintègre une nouvelle joueuse. L’équilibre collectif est à redéfinir et retravailler, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. A priori, on commence à avoir la petite lumière au bout du tunnel en termes d’effectif, même s’il faudra du temps pour que l’équipe trouve vraiment ses repères et son rythme. »
La saison est encore longue et les ambitions de LDLC ASVEL Féminin restent intactes après le doublé de la précédente saison ?
« Bien évidemment, même si on ne se facilite pas la tâche parce que, sans faire de langue de bois, on a pris un peu de retard en termes de points. C’est forcément mieux de de commencer une saison par des victoires, mais on prend la situation comme elle est. Je pense que c’est aussi dans la difficulté que l’on forge le caractère d’une équipe et que l’on peut construire le rebond et les futures victoires. Je suis persuadée que les moments de difficultés que l’on traverse vont encore plus aiguiser l’appétit du groupe. On l’a vécu l’année dernière avec un début de saison également marqué par les blessures. On sait que qu’il y a des hauts et des bas, il y a des moments qui sont parfois un peu difficiles. Il faut l’accepter. »
Quels objectifs ont été fixés au groupe en début de saison ?
« Les objectifs, c’est clairement de réussir à se qualifier à nouveau pour la finale de la Coupe de France et cette fois-ci de la gagner. L’autre objectif, c’est de réaliser un back to back en championnat de France. On sait que c’est très compliqué puisqu’aucune équipe française n’y est arrivé depuis douze ans. En Euroleague, on souhaite réussir à sortir du groupe et accéder aux quarts de finale avec, idéalement, l’avantage du terrain, même si on sait que cela sera compliqué, mais il reste beaucoup de matchs ! »
En dehors du sportif, les ambitions de l’entreprise à mission sont également élevées cette saison ?
« Oui ! On est en année 2 de l’entreprise à mission et de notre programme Empower Yourself. On a vécu une superbe première année avec beaucoup d’activation, d’échanges, de rencontres avec des femmes, avec des entreprises qui nous ont suivi dans notre mission sociétale. On arrive dans cette deuxième saison avec encore plus de partenaires et la volonté de toujours porter ce modèle qui est complémentaire de notre modèle sportif. On sait que cette mission sociétale est dans notre ADN et qu’elle est érigée au même niveau que la mission sportive, donc, c’est avec autant d’enthousiasme que l’on porte ces activations. »
