De retour à Lyon à partir de la saison 2021-2022, Julie ALLEMAND nous a accordé une interview pour expliquer les raisons de ce retour et la relation particulière avec le club.
Depuis ton départ de Lyon, quelle étaient tes relations avec le club ?
On est vraiment resté en contact. Tony a pris de mes nouvelles cet été, lorsque j’étais en WNBA. Il était content pour moi. Il m’a clairement expliqué que j’étais l’une des priorités pour la saison prochaine. Les discussions se sont bien passées. J’ai signé parce que le projet à Lyon est toujours très intéressant pour moi. Le club a toujours beaucoup d’ambitions dans le championnat français, la Coupe de France mais aussi sur la scène européenne. Je suis contente de resigner à LDLC ASVEL Féminin. Je connais le club, c’est le club dans lequel j’ai commencé ma carrière à l’étranger. On me demande souvent en France : « Quand est-ce que vous irez à l’étranger ? » Mais pour moi, la France, c’est l’étranger ! Et je trouve le championnat français super intéressant, chaque match est difficile. Je suis bien en France.
Tony dit que c’est « un retour à la maison » pour toi. Qu’est-ce que tu en penses ?
Oui, j’ai vraiment l’impression qu’après trois ans, c’est ma maison à l’étranger. C’est particulier. A Lyon, je sais comment ça se passe. Je connais la ville, le fonctionnement, toutes les personnes qui travaillent dans le club, Valéry, les joueuses. Je sais que Tony veut garder une belle ossature. Et ça, c’est super important pour une meneuse de retrouver certaines joueuses avec qui tu as déjà travaillées. J’ai énormément de souvenirs à Lyon. Le titre de champion de France 2019, c’est le plus beau titre de ma carrière. En France, on sait comment le championnat est difficile à gagner. Donc c’était une réelle satisfaction. Et j’ai envie d’en gagner encore. C’est aussi ce que Tony aime chez moi, que je sois une gagnante, je joue à fond tous les matchs. J’espère décrocher d’autres trophées avec Lyon. Mais en attendant mon retour, je reste focus sur les objectifs avec Lattes Montpellier et je ferai tout pour gagner un trophée là-bas.
Comment définis-tu ta relation avec le Président ?
Je n’aime pas trop reparler du passé. Le business c’est le business et je l’ai compris l’année passée. Mais ce que j’ai envie de retenir par rapport à ça, c’est que malgré les désaccords, aujourd’hui, je resigne à Lyon et on s’entend très bien avec Tony. On a chacun mis de l’eau dans notre vin parce qu’on a voulu continuer à fonctionner ensemble et collaborer dans le futur. Beaucoup d’incompréhensions, mais on a pu en discuter et passer à autre chose. Et ça c’est le plus important. J’ai une relation particulière avec Tony. Il est très ouvert, on communique énormément. Je sais qu’après trois ans, il était super content de ma progression au sein de son club. On peut discuter de beaucoup de choses, même en dehors du terrain, et ça c’est important aussi. C’est une relation meneur/meneuse, on comprend le jeu de la même façon, nous sommes des gagnants tous les deux. Dans les émotions, comment je vis le match, il est un peu pareil.