Olivier RIBOTTA est le Directeur du Centre de formation et Directeur sportif de l’association FC Lyon ASVEL Féminin. Il évoque ses nouvelles missions et cette deuxième rentrée à la Tony Parker Adéquat Academy avec le Centre de formation lyonnais.
Nouvelle saison, nouvelles missions !
Oui ! En premier, et c’est le plus important : que les jeunes du Centre de formation vivent leur passion pour le basket dans les meilleures conditions possibles. Mon rôle est de faire le lien entre le Centre de formation et les directions de la Tony Parker Adéquat Academy et de LDLC ASVEL Féminin.
L’une de mes missions est d’avoir plus de joueuses formées localement qui intègrent le cursus de formation : une filière de très haut niveau dans la section amateur. Car l’écart s’est creusé : on a de moins en moins de joueuses U15 qui rentrent dans notre Centre de formation alors que nous avons un gros réservoir à Lyon et en Auvergne-Rhône-Alpes. On va aller s’inspirer d’autres disciplines, rencontrer les instances du basket au niveau local et faire des propositions concrètes afin de mettre en place cette filière de très haut niveau au niveau local, pour former des joueuses d’EuroLeague Women.
Je vais aussi aller chercher du développement commercial pour le budget de l’association. Mais aussi du développement à l’extérieur, notamment à l’étranger car la Tony Parker Adéquat Academy a une vocation internationale, et cela aura un impact sur toutes les filières : Centre de formation, TPAA et équipe professionnelle.
Comment s’est déroulée cette rentrée à la Tony Parker Adéquat Academy ?
C’est une deuxième rentrée à l’Academy, avec une année d’expérience. La situation sanitaire vient forcément vampiriser cette rentrée. Nous avons dû nous adapter. On a bien sûr privilégié l’intégrité physique des jeunes. Nous avons cette saison un staff étoffé autour du Responsable du Centre de formation, Fred BERGER, avec deux assistants coachs, deux préparateurs physiques, et une personne ressource supplémentaire, moi, pour coordonner.
L’objectif est de créer une filière de très haut niveau dans la section amateur.
Nous partons sur un nouveau cycle avec une nouvelle génération.
A la reprise, nous avons pris un temps d’observation et d’évaluation parce qu’on sortait de près de 6 mois sans voir les jeunes. Nous sommes restés en contact avec elles à distance mais c’était très important pour nous de ne pas les mettre en difficulté à leurs arrivées. Il ne fallait pas sous-estimer l’impact moral et psychologique du confinement. On a fait une évaluation globale de la joueuse mais aussi de la personne. La priorité était de mettre tout le monde sur de bons rails et d’harmoniser les relations entre secteur pro et association. Nous allons garder nos spécificités mais l’objectif est vraiment d’aller dans la même direction.
Comment définir ce nouveau groupe ?
Il y a eu un gros renouvellement dans le groupe du Centre de formation, avec beaucoup d’arrivées de première année. Nous partons sur un nouveau cycle avec une nouvelle génération. Nous allons devoir laisser du temps au groupe naturellement, pour s’approprier le fonctionnement à l’Academy, le niveau, etc. C’est prometteur, avec des individualités extrêmement intéressantes. Nous allons mettre en place cette saison des programmes individuels. Parce que les 19 stagiaires ne peuvent pas aller au même rythme. Elles n’ont pas le même potentiel. Sans renoncer à l’exigence, j’ai demandé au staff de travailler sur la bienveillance, la communication et des liens forts avec le groupe pro. Et bien sûr, les études restent au-dessus de tout. C’est la priorité, la base. Si les jeunes ne travaillent pas bien à l’école, elles ne peuvent pas être bien sur le terrain.