Durant ce mois de mars, LDLC ASVEL Féminin se mobilise pour les Femmes via différerentes activations ! Aujourd’hui, nous avons décidé de vous présenter Marie Diévart, co-fondatrice de Muzinne traiteur et événements, qui gère notamment le réceptif des loges au Palais des Sports.
- Pourriez-vous commencer par retracer votre parcours ?
« J’ai fait des études dans une école de commerce et je me suis spécialisée dans le management et le marketing de sociétés de services. J’ai obtenu mon BAC+6 et je me suis passionnée pour le domaine de l’hôtellerie-restauration. J’ai ensuite intégré le groupe Accor où fait une carrière de commerciale avant de devenir directrice assez rapidement. J’ai effectué différentes missions pour pouvoir me faire sur le terrain. Et un jour j’ai monté un hôtel pour le compte d’un propriétaire avec Paul, mon conjoint, suite à quoi nous avons décidé de nous lancer à notre compte en tant que traiteur événementiel. C’était en 2021. »
- Comment se porte Muzinne Event aujourd’hui ?
« Très bien, on est plutôt content. C’est un domaine qui est assez complexe depuis le Covid, donc on doit toujours se réinventer et s’adapter, mais ça nous plaît et c’est ce que l’on veut faire. »
- Qu’est-ce qui vous différencie par rapport à d’autres traiteurs ?
« Nous mettons un point d’honneur à faire du sur-mesure et à nous occuper de nos clients en direct. A nous deux, on a pas mal d’expérience, on a toujours eu des grosses équipes à gérer, on a eu pas mal des missions de management. Mais, on n’était pas forcément tout le temps devant nos clients pour faire les choses exactement à notre manière. Désormais, avec Muzinne Event on est en mesure de le faire. On s’occupe de nos clients tant sur la sphère personnelle que professionnelle. Cela nous permet de les suivre finalement et c’est ce qui nous plaît. Ce qui nous caractérise également, c’est que grâce à notre expérience, on est capable de faire à la fois du gastro et du street-food. On peut faire des buffets, on peut faire des événements avec des séminaires et aussi des évènements sportifs comme avec LDLC ASVEL Féminin. Notre force est notre capacité d’adaptation. Travailler dans les loges du Palais des Sports est encore quelque chose de nouveau pour nous et c’est ce qui nous a intéressé. »
- Comment avez-vous croisé la route de LDLC ASVEL Féminin justement ?
« On a fait un événement avec un partenaire commun : LDLC. Et dans ce cadre, nous avons rencontré Emma Ortiz qui a goûté nos pièces et avec qui on a échangé sur les valeurs, sur le plaisir de manger, de servir et de vivre un bon moment. Et comme tout correspondait à ses attentes, on s’est lancé dans l’aventure avec LDLC ASVEL Féminin au Palais des Sports. »
- Qu’est-ce qui vous plaît aujourd’hui dans votre métier et votre statut de chef d’entreprise ?
« Ce qui me plaît le plus c’est de pouvoir gérer les clients, de pouvoir m’en occuper correctement, de pouvoir passer du temps sur les projets et d’avoir toujours des projets qui changent. J’aime avoir ce souci de devoir m’adapter à chaque lieu, même si avoir un lieu de réception nous manque, surtout pour Paul, mon conjoint, qui aimerait bien avoir un restaurant. Mais voilà, avoir un lieu à gérer ou s’adapter au lieu des clients, c’est différent. On peut être en entreprise le midi, dans les loges de LDLC ASVEL Féminin, et sur un évènement personnel le soir., S’adapter à chaque évènement, à chaque lieu et essayer de faire vivre à nos clients une expérience différente, c’est ce qui nous intéresse. »

- Est-ce un milieu qui est plus masculin que féminin ?
« Je ne sais pas s’il y a de la parité. Le milieu de la cuisine est un peu plus masculin, même si on voit de plus en plus de femmes qui prennent la tête des cuisines. C’est plus le savoir-faire qui importe. Mais la réussite, que l’on soit une femme ou non, ne relève pas d’un travail que l’on fait seul. C’est aussi de savoir faire confiance et, quand on a la chance de rencontrer son binôme, c’est de faire de cette complémentarité une force. »
- Avez-vous rencontré des obstacles en tant que femme dans votre carrière ?
« Oui. Lorsque j’ai commencé dans l’hôtellerie-restauration, je venais d’une grande école de commerce, et ça ne « matchait » pas avec la plupart des profils dans l’hôtellerie. J’ai ensuite rapidement pris un poste de chef de service alors que j’étais en contrat d’apprentissage, donc ça a été une période compliquée aussi. Et puis en tant que femme, devoir donner des ordres, proposer les projets des clients à des chefs de cuisine qui n’avaient pas forcément l’habitude ou qui étaient un petit peu plus confiants avec les hommes, n’a pas toujours été simple. Il a fallu faire ses preuves. Et puis au final, une fois qu’on s’était un peu frotté à tous, ils se sont rendus compte que le plus important était d’être là pour le client et que quelque part, même si j’étais une femme ça marchait. »
- Quel message justement vous voudriez passer aux femmes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat dans ce milieu-là ?
« Quand on aime quelque chose et quand on est passionné, je pense qu’il faut se lancer et se donner les moyens. Il faut savoir qu’on va forcément devoir surmonter des obstacles. Il faut s’entraîner, un petit peu comme dans le sport finalement. Il faut échouer et ça pour moi c’est très important, qu’on soit une femme ou qu’on soit un homme. C’est ce que j’apprends d’ailleurs aujourd’hui à mes enfants, il faut se donner les moyens de faire ce que l’on aime. »
- Quel message donneriez-vous à la petite fille que vous étiez il y a quelques années ?
« Je lui dirais de persévérer, de suivre ses passions même si cela semble ne pas être le bon choix, car même dans la difficulté et l’échec, tu apprendras des choses et tu en ressortiras plus forte. Ne perds pas ta sensibilité et ton émotivité, cela te jouera des tours, mais cela fera aussi que tu auras les bonnes intuitions et que tu feras plaisir à tes clients et à tes équipes. On te critiquera beaucoup, mais il faut relativiser et ne pas abandonner. Enfin, je lui dirais de ne pas oublier de savoir t’entourer de personnes aussi passionnées que toi. »